Quand
est apparu le premier robot ? Quelles ont été les grandes étapes de
l’histoire de la robotique ? Voici quelques éléments de réponse dans
cette chronologie rassemblant quelques-uns de ces événements. Bien sûr
la liste n’est pas exhaustive et de nombreuses autres merveilles de
technologie mériteraient d’être mentionnées.
En particulier, de très nombreux robots ont été développés ces dernières années et il était bien sûr impossible de tous les mentionner !
En particulier, de très nombreux robots ont été développés ces dernières années et il était bien sûr impossible de tous les mentionner !
Les
périodes décrites dans cette chronologie ne sont pas aussi nettement
définies, et certaines peuvent s’étendre sur de bien plus grandes
périodes.
Les premiers mécanismes
Apparue
vers 3500 av. J-C. la roue est considérée comme le premier ouvrage
technique significatif de l’histoire de l’humanité, que ce soit pour
les tours de potiers ou pour le transport.
Source des images Wikimedia Commons.
Source des images Wikimedia Commons.
L’horlogerie
Les
clepsydres (horloges à eau) furent probablement inventées vers 1600
av. J-C. en Egypte. De simples bols percés dont l’écoulement régulier
permettait une mesure rudimentaire du temps, elles furent
perfectionnées en Grèce quelques siècles avant Jésus Christ, avant de
constituer de véritables automates sophistiqués sous les civilisations
chinoises et arabes du premier millénaire.
L’horlogerie
est aussi le berceau des premiers automates dont nous avons la trace,
le plus ancien conservé étant le coq automate des Trois Rois de
l’horloge astronomique de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.
Source des images :
Clepsydre Greco-Romaine 1090 ap. J-C. « histoire de la clepsydre »
Clepsydre d’Al-Jazari 1100 ap. J-C. « histoire des automates arabes »
Coq automate des trois rois 1354 Wikimedia Commons (photo de Ji-Elle)
Automate Jacquemart de l’église Notre-Dame de Dijon 1383 Wikimedia Commons (photo de Christophe Finot)
Clepsydre Greco-Romaine 1090 ap. J-C. « histoire de la clepsydre »
Clepsydre d’Al-Jazari 1100 ap. J-C. « histoire des automates arabes »
Coq automate des trois rois 1354 Wikimedia Commons (photo de Ji-Elle)
Automate Jacquemart de l’église Notre-Dame de Dijon 1383 Wikimedia Commons (photo de Christophe Finot)
Les automates
Un
des automates les plus surprenants est certainement le canard
digérateur de Jacques de Vaucanson (1738). Capable de boire, manger,
cancaner et digérer comme un véritable animal, il fut malheureusement
détruit dans un incendie au milieu du XIXème siècle et il n’en reste
que des photographies (source Wikimedia commons).
L’automate
d’Henri Maillardet (1826) inspira Brian Selznick, auteur du roman
pour enfants « L’invention de Hugo Cabret » adapté au cinéma dans le
film d’animation de Martin Scorcese.
La cybernétique
Les
automates autorégulés forment la base de la cybernétique. Ici les
automates ne se contentent pas d’effectuer des mouvements
préprogrammés, mais interagissent avec leur environnement, qui les
gouverne. Quelques exemples :
Le
chien électrique de Hammond et Miessner (1915) se guide à la lumière,
tout comme Philidog, le chien de Henri Piraux (1928) et le renard de
Ducrocq (1953).
Source des images : le zoo cybernétique (en anglais)
Source des images : le zoo cybernétique (en anglais)
La
tortue cybernétique de W. Grey Walter (1950) était équipée de
capteurs tactiles et lumineux lui permettant d’explorer son
environnement (source)
L’intelligence artificielle
Dans
la droite ligne de la cybernétique, l’objectif de rendre les machines
intelligentes a mené Alan Turing à définir en 1950 une méthode afin
de tester la présence d’une conscience ou d’une intelligence au sein
d’une machine.
C’est le test de Turing, discuté de nos jours, mais certainement
fondateur dans le domaine de l’intelligence artificielle, tout comme
les travaux de John McCarthy qui définit le terme d’ « intelligence artificielle » (1956).
En
1963, le programme « General Problem Solver » préfigure l’apparition
des systèmes experts tels que Dendral (1965), programmes ou outils
capables de reproduire les capacités d’analyse et de raisonnement de
spécialistes : démonstrations mathématiques, diagnostics, etc.
En 1970, le programme SHRDLU pouvait discuter et raisonner sur les éléments d’un monde prédéfini, contenant des cubes et des pyramides. L’environnement très simple de ce programme donna de faux espoirs quand à la faisabilité d’un programme intelligent dans des situations plus complexes de la réalité.
En 1970, le programme SHRDLU pouvait discuter et raisonner sur les éléments d’un monde prédéfini, contenant des cubes et des pyramides. L’environnement très simple de ce programme donna de faux espoirs quand à la faisabilité d’un programme intelligent dans des situations plus complexes de la réalité.
Les rovers
Véhicules
destinés à explorer la surface de planètes de façon quasiment
autonome, effectuer des mesures et prélever des échantillons, les
rovers (ou astromobiles) furent développés par les russes dès les
années 1960, tel le Lunokhod 1.
La Nasa développa aussi des rovers à partir de 1970 dans le cadre du programme Apollo. Sojourner explora la planète Mars en 1997 et Curiosity en 2012.
Source des images : NASA.
La Nasa développa aussi des rovers à partir de 1970 dans le cadre du programme Apollo. Sojourner explora la planète Mars en 1997 et Curiosity en 2012.
Source des images : NASA.
Les animats
Animaux
artificiels, ils sont l’objet d’une branche particulière de la
cybernétique dont l’objectif est de copier les mécanismes du vivant.
Si le terme animat ne fut définit qu’en 1985 par S.W. Wilson, en
revanche les machines inspirées du vivant ont de tous temps stimulé
les artistes et savants.
On
attribue par exemple à Archytas de Tarente (IVème siècle av. J-C.) ce
qui est considéré comme le premier robot de l’histoire de l’humanité,
bien avant les premières horloges et automates dont nous avons des
traces physiques : un pigeon de bois capable de voler, propulsé par
de la vapeur. Aucun vestige, aucune photo ou représentation fidèle de
ce mécanisme n’existe toutefois.
Léonard
de Vinci aurait aussi construit un automate de lion, présenté à la
cour de François Ier en 1515. Une réplique à été reconstituée en 2010 à
partir de bribes d’informations (source : Reuters).
Le
canard de Vaucanson en est certainement un autre exemple. Bien plus
récemment (1990-2001), on peut mentionner Brachiator, un robot
reproduisant la brachiation du Gibbon se déplaçant de branche en
branche. Source univ. Nagoya.
Le robot serpent de Miller (1994-2005 source de l’image) et le robot-gecko Stickybot capable de grimper aux vitres (2006) sont d’autres animats récents.
Les robots humanoïdes
Le
premier robot humanoïde est probablement du à Léonard De Vinci, qui
présenta en 1495 un chevalier en armure capable de s’asseoir, relever
sa visière et bouger ses bras. Après avoir découvert ses notes et
schémas en 1950, une réplique fonctionnelle fut construite et exposée
au musée de Berlin :
Source de l’image : Wikipedia Commons.
La
maîtrise de la bipédie est certainement l’accomplissement le plus
technique de l’histoire des robots humanoïdes. WABOT-1 de l’université
de Waseda (1973) est l’un des premiers robots humains capables de se
déplacer (de façon rudimentaire). Suivirent WHL-11 de Hitachi (1985),
les premiers robots de Honda E0 à E6 (1986-1993) et P1 à P3 capable
de marcher comme un humain et de monter des escaliers (1992-1997).
Le
onzième robot développé par Honda, Asimo, est capable de courir
(2000). La dernière version de 2011 peut sautiller sur un pied, courir
à 9km/h, manipuler des objets délicatement comme remplir un gobelet,
communiquer en langage des signes, etc. A voir en vidéo
(Image issue de Wikipedia Commons)
(Image issue de Wikipedia Commons)
Sony développe de petit robots humanoïdes nommés SDR pour Sony Dream Robot, tel que SDR-3X (source image). Ils seront renommés QRIO en 2003.
Développé
à partir 2005-2006, Nao est un petit robot humanoïde de la société
française Aldebaran Robotics. Il est autonome, programmable et forme
une plateforme pédagogique idéale pour la recherche et l’enseignement.
Une version « Next Gen » améliorée a été lancée fin 2011. Photo : Terremag
iCub
est un petit robot humanoïde développé en 2006 conjointement par
plusieurs universités européennes. Ses spécifications et logiciels
sont accessibles en open-source.
(Image) A voir en vidéo sur la chaîne Youtube de l'iCub
(Image) A voir en vidéo sur la chaîne Youtube de l'iCub
Mahru Robot danceur (2006) source image : semageek
Robot violoniste de Toyota (2007)
Source : FoxNews
Source : FoxNews
Des robots humaoïdes sont aussi développés pour l’aide à domicile et l’assistance, comme Twendy one (2007, photo time.com, Site officiel de Twendy One) ou encore Roméo d’Aldebaran robotics (2012 source image)
Kobian de l’université Waseda au Japon est un robot capable de reproduire les expressions humaines (2010) source.
Enfin,
certains robots ont été développés dans un souci de réalisme maximal,
comme le Geminoid F (2012) de l’université d’Osaka et du laboratoire
ATR de Hiroshi Ishiguro (source image site officiel)
Les exosquelettes
Qu’ils
soient biomécaniques ou motorisés, ces squelettes externes mécaniques
auraient de nombreuses applications : dans la médecine afin d’aider
les personnes handicapées motrices à se déplacer, ou même dans le
domaine militaire afin de rendre les soldats plus forts et
endurants.
L’exosquelette
biomécanique HAL (Hybrid Assisted Limb) détecte les intentions de
mouvement pour les assister et permet de soulever des masses jusqu’à
10 fois plus lourdes. Il peut aider des personnes à mobilité réduite à
retrouver l’usage de leurs jambes par un accompagnement dégressif
(2009 source image).
Site officiel de Cyberdyne
Site officiel de Cyberdyne
L’exosquelette
motorisé Rex (2010) consiste lui en de véritables jambes robotiques
commandées par un Joystick et permet à une personne entièrement
paralysée (paraplégie complète) de se déplacer, même si ce n’est
encore qu’avec des mouvements relativement lents.
Source image
Site officiel : rexbionics.com
Source image
Site officiel : rexbionics.com
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